feuille de boite janvier 08
Casse du site Arcelor-Mittal
Gandrange
La riposte s‛organise !
Grève et manif à Luxembourg jeudi 24 à 10 h
La riposte à la casse programmée du site s’organise. Après la première grève du
16 et CE envahi, après l’AG de 1000 personnes du lendemain, le 24 sera jour de
grève et de manif à Luxembourg où est implanté le siège de l’entreprise. Le
Luxembourg où Arcelor-Mittal est implanté à Schifflange… Le Luxembourg, petit
pays et pourtant grand paradis fiscal !
Le capitalisme dans toute sa brutalité
Avec la décision de Mittal (n°1 mondial de l’acier, 320 000 salariés) de
supprimer 700 des 1000 emplois du site de Gandrange, nous sommes au coeur du
capitalisme ! Dans la presse locale, l’hypocrisie est au maximum : on voudrait
opposer le « mauvais capitalisme financier» personnifié par L. Mittal au « bon
capitalisme industriel d’autrefois » dont la figure emblématique serait le « bon
directeur Dollé », PDG d’Arcelor. Lors de la prise de contrôle d’Arcelor par
Mittal, le prix de l’action était de 41€ : elle valait 22€ en janvier ! Les
actionnaires d’Arcelor ont été servis, largement servis par Mittal ! Et les
dirigeants, Dollé en tête, gavés jusqu’à l’écoeurement en stoks-options (341
années de SMIC) !
Mittal présente la note aux travailleurs: archi prévisible, totalement
inacceptable !
Le plan de casse d’aujourd’hui est complètement lié à cette absorption. Ne pas
le voir ou le cacher a de graves conséquences dans la bataille engagée. Les
produits de Gandrange sont de haute qualité et les besoins en acier de tous
types sont immenses. Le problème à Gandrange n’est pas du tout celui « d’un
management déficient dans l’entreprise », de « pyramides des âges dans
l’entreprise, de formation des nouveaux embauchés. Le problème à Gandrange est
très clairement celui de la dictature des actionnaires. La question d’un plan
alternatif au plan de casse de Mittal n’est pas une question technique, une
question d’expertise d’abord. Et le plan de casse ne se limite pas, c’est sûr,
au seul site de Gandrange. Hayange, Schifflange au Luxembourg, les autres sites
lorrains sont menacés à court et moyen terme.
La question de la propriété de l’entreprise doit être posée
Il faut avoir le courage politique de le dire : une grande industrie de base
comme la sidérurgie doit devenir propriété publique ! Les salariés et leurs
organisations, la population et ses élus doivent avoir la maîtrise des décisions
stratégiques. Cela porte un nom : c’est l’autogestion. Objectif difficile en
soit tellement l’appétit de profit est grand ! Mais il faut dire que tant de
renoncements de la gauche institutionnelle rendent cet objectif plus difficile
encore ! Pourtant cette question reste incontournable.
L’exigence écologique et celle des conditions de travail à la trappe ?
D’aucune manière, le combat de l’heure, l’absolue urgence de mettre le plan de
casse en échec, ne nous fera oublier l’irresponsabilité du groupe quant au rejet
de CO2 ! De même, rien ne fera oublier les sous-effectifs, l’exploitation
accrue, les pauses non prises, le stress à l’origine de l’accident mortel de
l’automne !
La LCR est disponible.
La LCR, ses militants des départements lorrains et du Luxembourg et son
porte-parole apporteront leur concours aux initiatives unitaires visant à battre
le plan Mittal.