Rouge n°2239, 14/02/2008

Mobilisation pour l’emploi

Après les gesticulations de Sarkozy devant les sidérurgistes d’Arcelor-Mittal de Gandrange (Moselle), l’intersyndicale du site a organisé un meeting devant l’usine, le samedi 8 février, en invitant largement la population à venir soutenir la lutte engagée pour le maintien des emplois. Des délégations de syndicats belges et luxembourgeois, des représentants d’autres boîtes de la région – dont ceux du site de Kléber à Toul, que Michelin veut fermer –, se sont mêlés aux salariés de Gandrange, tout comme les militants de la LCR, qui appelaient, dans un tract, à amplifier la riposte et à ne pas s’en remettre à Sarkozy et à ses copains milliardaires pour sauvegarder l’emploi. Près de 1 500 personnes étaient présentes pour écouter les orateurs syndicaux et leurs propositions. Chacun veut croire à la vertu d’un contre-projet industriel, présenté prochainement à l’Élysée, mais tout le monde redoute que le délai imparti ne serve à ficeler le plan de restructuration du groupe Mittal. Pour faire plier les actionnaires, il faudra d’autres arguments que ceux de l’expertise de gestion. Même s’il n’est pas simple d’étendre la riposte à l’ensemble de la sidérurgie, il est urgent d’essayer de le faire en y mettant toutes les énergies disponibles, d’autant que toute discussion autour d’un plan industriel alternatif se heurte constamment, sans oser l’aborder, à l’incontournable question de la propriété publique de la sidérurgie, sous le contrôle des salariés, de leurs organisations, de la population et de ses élus.