Rouge n°2252, 15/05/2008

Gandrange : la lutte continue

Préparé pendant le week-end, un mouvement de grève a débuté, lundi soir 12 mai, à l’aciérie Arcelor-Mittal de Gandrange, avec l’équipe du poste de nuit. Rappelons que la direction du groupe sidérurgiste a décidé de supprimer 595 emplois sur les 1 100 que compte le site de Gandrange, l’aciérie électrique et le train à billettes devant être définitivement fermés, seul le laminoir à couronnes et à barres étant conservé (lire Rouge n° 2247). Selon la CGT, « les salariés rejettent en bloc le plan social, qui est en réalité antisocial ». Les salariés bloquent le portier d’accès principal à l’aide de feux de palettes et de carcasses de voitures, et l’usine est totalement bloquée. La cour d’appel de Metz a rejeté l’appel de la CGT demandant la suspension du plan social en cours. Un des problèmes majeurs de cette lutte, c’est la division syndicale, la CFE-CGC n’ayant rien trouvé de mieux que de dénoncer la CGT, l’accusant d’avoir « décidé d’employer à nouveau la violence pour faire aboutir ses revendications », tout en admettant par ailleurs que le plan social proposé par la direction n’est pas satisfaisant et qu’il doit être amélioré. Mais comment ? À moins de dix kilomètres de là, à Florange, les salariés de Gepor, filiale à 100 % d’Arcelor-Mittal, sont également en grève depuis le 12 mai, réclamant de meilleures conditions de travail (cinquième équipe) et une augmentation des salaires. La grève est massive et la direction essaie par tous les moyens de la saboter en utilisant des intérimaires sur les lieux stratégiques.